2021-09-02

Hipolito Studio : organe de créativité collective

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Si l’amour dure trois ans, celui d’Hipolito Studio pour les films est bien plus ancien. Il ne dit pas son nom mais il fait ressentir toutes les émotions du vivant. À la manière de Jean-Pierre Jeunet et de ce poète désabusé croisé dans le bar d’Amélie Poulain, il diffuse sa propre lumière sur l’acte de création. D’une part, pour partager un message. D’autre part, pour préserver la créativité et la démarche artistique tout en cernant précisément les problématiques actuelles des chefs d’entreprise et des collectivités.

“Rester dans le cadre de faire des films” : tel est le leitmotiv de Grégoire Louge, le fondateur d’Hipolito Studio. Un mantra, devrait-on plutôt dire, pour celui qui se voit comme le capitaine d’un navire “qui serait à la dérive sans l’émulation d’équipe.” Un état d’esprit qui se retrouve à tous les postes du studio, passé du stade artisanal à celui d’une véritable société de production et de stratégie audiovisuelles. “Nous avons réussi à concevoir un véritable organe de créativité collective”, explique t’il. “Ça met l’entreprise en bazar en permanence. Mais c’est aussi ce qui rend l’aventure d’autant plus excitante. Pour nous tout comme pour nos clients.”

La créativité ne se revendique pas : elle se prouve

BNP Paribas, Caisse d’Épargne, Coopérative Jeune Montagne, Groupe Scopelec, Innov’Action, Inserm, Résineo, Vinci Autoroutes… Les références d’Hipolito Studio sont tout autant des TPE, des PME, des grands groupes que des institutions. Des médias aussi, à l’instar du projet mené pour le Radio et la Télévision Espagnole (RTVE). Il consistait en la création du générique de la série de science-fiction Wake Up. “Hipolito Studio a grandi. Nous avons beaucoup appris. Nous nous sommes formés dans des domaines qui étaient incontournables pour le développement de notre entreprise. Notamment en marketing et en commerce. Nous savons désormais présenter nos idées, affirmer notre créativité et partager notre vision d’entreprise.”

Dans la manche d’Hipolito Studio, une aptitude à réaliser des films avec beaucoup de simplicité et de proximité. En parallèle, la volonté de rompre avec certains codes tenaces. “Comment ? En démontrant que nous pouvions non seulement avoir et conserver une âme d’artiste, mais aussi comprendre les enjeux de communication des professionnels et des institutionnels. C’est l’une de nos grandes réussites.” Ainsi, Hipolito Studio a notamment misé sur le développement constant d’une agilité totale dans la réalisation de ses films et de ses animations. De plus, la société n’a pas hésité à préciser son modèle économique au fur et à mesure de ses avancées.
 

Faire rimer créativité, équilibre et qualité

L’objectif d’une telle approche n’est pas d’initier une politique du prix pour le prix. Il est plutôt de considérer les réalités du marché et les enjeux futurs de l’audiovisuel digital. “Nous avons compris qu’il allait falloir produire pour moins cher sans pour autant tomber dans le low cost”, avance Grégoire Louge. “Autrement dit, il s’agissait de trouver un modèle économique différent qui nous permette de pratiquer des prix plus accessibles pour les TPE, les PME et les collectivités. Ces acteurs disposent de capacités d’investissement moins élevées que nos grands comptes. Toutefois, ils ont aussi besoin de contenus de plus en plus réguliers. D’où notre volonté d’imaginer une formule répondant à leurs contraintes budgétaires.”

Être producteur avant d’être réalisateur : cette formule a fait ses preuves et rencontré un vrai succès. “D’une part, elle a permis de créer six emplois en quatre ans chez Hipolito Studio. D’autre part, elle nous a offert l’opportunité de mettre en place des partenariats avec des indépendants externes. Cette stratégie est donc créatrice d’emplois et de réseaux qualifiés. Mais également rémunératrice. Tout repose sur cet équilibre entre la qualité de nos productions et la nécessité du marché. Celle-ci nous signifiait clairement de ne pas vouloir vendre des films des dizaines de milliers d’euros.”


Du plaisir dans chaque projet

Cette réalité d’équilibre se retrouve également dans la nature des projets accompagnés par Hipolito Studio ainsi que dans sa manière de les vivre et de s’en imprégner. Les projets créatifs font pousser les ailes des artistes quand une répétition de projets plus conventionnels pourrait les briser. Au-delà de l’écoute et de la pédagogie développées par Hipolito Studio auprès de ses clients. Au-delà même de sa volonté d’affirmer toujours un peu plus sa propre vision créative, l’idée est de considérer l’ensemble des projets sans les opposer.

“Certains sont vitaux d’un point de vue économique pour Hipolito Studio. Nous les réalisons avec application, propreté et engagement. D’autres font plus appel à notre créativité. C’est à travers eux que nous nous amusons. Ils sont ces fenêtres (ré)créatives par lesquelles nous nous épanouissons. Mais même dans les films d’exécution, nous arrivons à trouver notre plaisir. Comme ce fut le cas lorsque nous avons filmé des chantiers d’autoroute de nuit. Nous avons pris du plaisir à filmer, à imaginer comment nous pourrions monter nos images et proposer des choses. Le fait que ces projets soient davantage conventionnels ne signifie pas qu’ils sont ennuyeux.”


Hipolito Studio : pérenniser et cocréer

Après quatre ans d’existence, Hipolito Studio est à un nouveau tournant de son évolution. Il s’agit pour la société de finaliser sa structuration pour maintenir sa croissance et poursuivre sa création de nouveaux emplois. En parallèle, le but est de continuer ses projets placés en R&D depuis un an. Ces derniers correspondent à de nouvelles offres qui seront bientôt dévoilées. Et donc, à de nouvelles parts de marché à conquérir. Enfin, Hipolito Studio vise de nouveaux formats. En outre, des contenus personnalisés à forte valeur ajoutée dont la demande croît de façon exponentielle. “Et ce, même s’il est tout à fait possible aussi qu’on n’en parle plus dans cinq ans. Cela révèle notre défi : celui de nous adapter constamment”, souligne Grégoire Louge.

Dans la quête de sens et de reconnaissance de ses propres cibles et de celles de ses clients, Hipolito Studio a d’ores et déjà choisi son camp. “Il faut bouger, se renouveler. Nous n’avons pas le droit de nous reposer sur nos acquis.” Pour se connecter à une opinion, initier un échange « et écouter ce que les gens veulent, leurs idées, leurs inspirations », Hipolito Studio répond par une perspective de cocréation.


Engager

Voilà des années que tout le monde en parle. Les cibles et les audiences n’ont pas attendu. Par le web et les réseaux sociaux, elles ont même montré l’exemple d’une certaine manière. Jusqu’à omettre leur rôle de simples récepteurs pour devenir de véritables audiences de communautés engagées. Des communautés disposant de partis pris plus extrêmes et moins enclines aux consensus. “L’idée est donc de choisir. Soit créer des contenus qui heurtent le moins possible toutes ces communautés de façon à transmettre un message plus clair. Soit de trancher dans le vif pour jouer sur ces codes communautaires, histoire d’être sûr de ne pas laisser indifférent.”

Dans ce sens, Hipolito Studio a amorcé en début d’année un projet d’envergure à travers le lancement de son propre magazine. “Nous l’avons mené avec un créateur de contenus qui nous a cadrés avec une véritable exigence de ligne éditoriale. D’une part, afin de valoriser certains projets que nous avons réalisés pour expliquer la démarche créative, les moyens techniques et les savoir-faire mis en œuvre. D’autre part, pour prendre un peu de hauteur et disposer d’un espace de réflexion sur des thématiques très diversifiées. Intelligence artificielle, publicité digitale, cocréation… Ces articles de réflexion laissent toute la place au débat. Nous nous accordons la liberté d’y aborder tous les sujets qui résonnent avec nos valeurs, nos analyses, nos perspectives créatives et stratégiques.”

Florian Merle